Les troubles musculo-squelettiques, dont fait partie la tendinopathie, sont des phénomènes non rares chez le sportif.
Ce dernier terme regroupe l’ensemble des affections tendineuses dont :
◦ Les tendinites : lésions inflammatoires (ite = inflammation)
◦ Les tendinoses : lésions dégénératives du collagène (= micro-déchirures) faisant suite à une tendinite devenue chronique
ORIGINES
Déséquilibre acido-basique
Certainement l’un des principaux facteurs de l'inflammation du sportif malheureusement trop souvent sous-estimés.
En cause ? La produtcion de déchets (toxines) dont :
L'augmentation de l'énergie consommée par les muscles à l'effort génèrant une multitudes de radicaux libre
La production des différents acides (lactiques, uriques). A NOTER : la production endogène d'acide lactique est physiologique et ne doit de ce fait pas être considérée comme déchet. Elle le devient lorsqu'il n'arrive plus à être éliminé et s'accumule ainsi dans le corps.
Bref, le sport intensif est source d'acidité, elle même potentielle créatrice d’inflammation tendineuse.
Pour de plus amples explications sur le déséquilibre acido-basique, je vous invite à découvrir mon article dédié à ce sujet.
Stress oxydatif
Le sport est inducteur d’enzymes (superoxydase dismutase, glutathion Peroxydase, catalaseprotectrices et autres noms barabres) dites antioxydantes.
Mais de manière intensive, il est un des facteurs conduisant à la surproduction de radicaux libres (molécules instables réagissant avec nos cellules) dont la toxicité endommage cellules et tissus : on parle d’oxydation.
En plus d'un état inflammatoire tendineux, le sportif peut manifester des troubles intestinaux, des problèmes cardiovasculaires ou encore une mauvaise récupération post-effort.
Intolérance alimentaire
En temps normal, un aliment ingéré, rejoint la circulation sanguine en traversant la paroi intestinale.
Mais quand la muqueuse de celle-ci est altérée, grands nombres de micro-organismes et autre corps étrangers la traversent : on parle alors d'hyperperméabilité intestinale.
Parmi eux : bactéries, médicaments, toxines ou particules alimentaires non digérées (gluten, caséine, oléagineux, etc).
Pour les combattre, des anticorps de type immunoglobulines (IgG) sont alors secrétées = réaction immunitaire.
Mais ce phénomène n’est pas sans conséquence = réaction inflammatoire (3h à 72h après) … pouvant jusqu’à toucher le tendon (tendinite).
L'hyperpermabilité intestinale a joliment été décrit dans l'article de Laurence Guillon, Naturopathe.
Déshydratation
Le tendon est de nature faiblement vascularisé. Vous aurez donc compris que l’insuffisance d’apport hydrique corrélée aux pertes sudorales de l’effort physique aura des répercutions non négligeables sur le tendon.
Dysfonctionnement hépatique
Il faut savoir qu’au niveau énergétique, le méridien du foie est, entre autres, associé aux tendons (ainsi qu’aux muscles, aux ligaments et aux organes génitaux).
Si le sang qui parvient à cet organe est insuffisant, le tendon sera mal irrigué et verra son rôle dans le mouvement articulaire (contraction / relâchement) moins efficace.
Il va donc de soi que si l’on manifeste un problème hépatique, il y aura de potentielle répercussions sur la survenue de tendinites, souvent à gauche du corps (côté où se situe le foie) comme évoqué dans la médecine chinoise.
On peut citer l’insuffisance hépatique, hépatite, une mauvaise élimination des déchets toxiques (pollution, métaux lourds, pesticides, etc ...) ou simplement un stress devenu chronique.
EN PRATIQUE
La médication
Bien souvent utilisé à tort, les AINS ne résolvent que partiellement le problème.
Quel serait alors en amont le moyen de prévenir les tendinites ? Ou de réduire l'inflammation une fois installée ?
L'assiette
Il s'agit d'avoir une alimentation anti-inflammatoire riche en antioxydants soit riches en :
Polyphénols et caroténoïdes : voir photo ci desous
Inducteurs d'enzymes antioxydantes (SOD et GPX) : brocolis, choux, curcuma
Potassium : fruits, légumes, tubercules, légumes secs, oléagineux
Oméga 3 : poissons 'gras' (sardines, maquereaux, ...), huiles '1ère pression à froid' (colza, ...), fruits à coques (noix, cajou).
Tableau de droite soumis aux droits réservés – www.sante-et-nutrition.com – Novembre 2016
Les eaux
De source ou bicarbonatées (souvent pétillantes) : Rozana, Vichy Celestin, .. (Les eaux minérales contenant du sodium ne sont pas dérangeante car la forme du sodium est peu assimilable).
Le traitement
Dans les heures qui suivent la lésion, appliqué le protocole GREC (glaçage, repos, élévation, contention).
Les huiles et plantes
En cas d'inflammation :
Plantes anti-inflammatoires : curcuma (attention à son usage sous anti-coagulant, demandez conseil à votre médecin), boswellia, harpagophytum
Huiles essentielles anti-inflammatoire et antalgique type Gaulthérie à utiliser en cataplasme avec de l'argile verte (plus de détail ici)
A limiter
Il sera essentiel de supprimer ou d'au moins réduire les aliments pro-inflammatoire :
Produits industriels : viennoiseries, sucres raffinés & produits transformés
Protéines animales notamment viandes, charcuteries, abats, (Lait)
Boissons sucrées et alcoolisées
Eaux sulfatées : Contrex, Courmayeur, Hepar
AINS de synthèse
Si la tendinites devient récidivante malgré le repos, il sera intéressant d'évaluer cholestérol et fonction rénale (sodium, potassium, créatinine, acide urique) par un bilan sanguin et de demander conseil à un diététicien-nutritionniste.
Pour plus de rensignements et un accompagnement plus spécifique et personnalisé de votre blessure, prenez rendez-vous avec moi.
Spécilaiste en nutrition sportive, je me ferais un plaisir de vous guider.
Sportivement,
Sandra Guignot
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